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mercredi 6 novembre 2013
INDIGNE D ETRE PRESIDENT
Macky et l'équation du pouvoir
De l’Affaire Dangote et de l’influence néfaste de l’entourage présidentielle
Un adage surement galvaudé dit : « Derrière chaque grand homme, il y a une grande dame ». Mais il faut remarquer aussi que derrière chaque grande déchéance d’un homme de pouvoir, le plus souvent accompagnée d’un désastre social, il y a l’influence prépondérante d’une femme dont la soif de pouvoir conduit l’époux sur le chemin de la dictature et de la tyrannie.
Les décisions impopulaires, l’intrusion dans le champ du pouvoir de sa voix non autorisée, l’influence des décisions de justice sont le limon fertile sur lequel pousse le ressentiment populaire qui se transforme inexorablement en une révolte populaire qui conduit l’époux vers une chute tragique, lamentable et honteuse.
Les cas sont légion : de la fin de l’empire musulman, à celui de l’empire ottoman dont le déclin a été précipité par la main mise de Roxanne sur Soliman le magnifique, à celle de Ben Ali, en passant par celle plus proche de nous de GBAGBO avec sa femme Simone.
Ceci devrait servir de leçon à MACKY, mais c’est loin d’être le cas, semble t’il.
A vrai dire son cas me fait pitié.
Il me rappelle Ségoubali, ce héros tragique du pekaan. Il a combattu le caïman mythique Ngaari ngaoulé, il l’a tué pour faire plaisir à sa fiancée qui désirait manger sa chair.
Malheureusement, ceux qui étaient contre lui et jalousaient son succès l’ont tué ; en effet, il ne fallait surtout pas introduire la chair de Ngaary Ngaoulé dans le domicile familial, sous peine de causer sa mort. Ce que quelqu’un fit.
Et sa mère de s’écrier : »On a tué mon fils »
MACKY ressemble en plusieurs ponts à ce héros : il est soumis à l’influence de ses proches, auxquels il ne refuse rien ; par la magie du décret il satisfait tous leurs exigences, et par là, il a foulé au pied certaines règles élémentaires pour quelqu’un qui exerce la plus haute fonction dans notre pays.il a lui-même introduit la chair de Ngaary Ngaoulé (le pouvoir) dans son espace familial.
C’est ainsi que ses proches l’ont malencontreusement propulsé en pleine ligne de mire à cause d’intérêts dans lesquels je suppose qu’il n’avait rien à gagner, du moins si l’on s’en tient aux déclarations des protagonistes de certaines histoires diffusées dans la presse.
Aujourd’hui, l’influence grandissante de son épouse, réelle ou supposée, est sujette à débat.
Sidy Lamine NIASSE rapportait que c’est elle qui l’avait appelé pour lui dire que son époux n’avait rien à voir avec ses déboires avec le fisc. C’est encore elle qui est citée comme étant une des instigatrices du dossier de Dangote, avec d’autres membres de l’entourage présidentielle par Serigne Modou MBACKE.
Les conséquences sont là : la sortie de Serigne Moustapha Saliou est sans équivoque. Et pour qui connait l’homme et ses principes, il est sûr que MACKY n’avait absolument rien à gagner à être directement ciblé par les propos du Chef religieux de Touba.
Celle et ceux qui s’en sont rendus compte ont réagi, mais à mon avis un peu tard, d’autant plus que les amis-ennemis de MACKY ont subrepticement sauté sur cette trop belle occasion de le fâcher définitivement avec TOUBA, et sans doute de le perdre aussi, pour jeter de l’huile sur le feu.
Cela a braqué définitivement le Marabout contre MACKY.
Ceux parmi ses proches qui en sourdine appelleraient ce Chef religieux pour lui promettre une victoire devant la justice afin de désamorcer cette bombe ne font qu’augmenter le dépit des sages de Touba.
Cela les conforte dans leurs convictions que ce dossier depuis le début est piloté par des proches de MACKY qui avalise toutes leurs décisions, contre leurs propres intérêts. La preuve étant l’arrêté préfectoral, qui autorise Dangote à poursuivre ses travaux sur le site incriminé en dépit du fait que le dossier est pendant devant la justice.
C’est donc toute la chaine administrative, le Premier Ministre en premier, qui est coupable.
Elle ne cache pas son aversion envers les confréries. Lorsque le problème du jour férié pour le MAGAL a été posé par le porte parole et repris à l’Assemblée nationale, elle a dilué la question en y ajoutant d’autres jours et d’autres évènements pas du tout du même acabit, en promettant un traitement global de la question.
Cela, TOUBA l’a bien compris ; et c’est pourquoi une délégation a été dépêchée chez MACKY. Cela a du soulager certains parmi ses proches, mais le mal est déjà fait, la crise a atteint son nœud tragique, et l’effet commence à se faire sentir, sur tous les plans.
Les ponts à vrai dire sont presque définitivement rompus avec Serigne Moustapha.
Je doute qu’il revienne sur sa position : ni les suppliques et autres tentatives de justification au téléphone, ni les missi dominici ne le feront changer d’avis.
A trop vouloir s’immiscer dans le fonctionnement de l’Etat et d’influencer ses décisions sans en avoir le droit, on finit par se retrouver dans une position dangereuse. Quand on ouvre les yeux, il est trop tard. Et c’est là que l’on mesure l’absence d’autorité, de discernement et le laisser aller manifeste dans l’espace présidentiel.
MACKY, ce héros tragique (?) aurait peut être pu échapper à cette situation s’il y avait dans son entourage des hommes d’Etat, capables d’ériger des barrières qui l’auraient préservé et lui auraient évité de devoir maintenant se retrouver en situation de comptable de leurs errements.
Et si ces personnes existaient aussi, il leur aurait sans doute fallu beaucoup de tact, pour avoir accès au domicile présidentiel dont l’entrée est dictatorialement régentée. Demandez à certains de ses proches, ou de ses plus que proches.
C’est donc dire que MACKY est un homme seul, isolé et pourtant entouré, par des gens qui le conduisent à sa perte en s’arrogeant des pouvoirs qu’ils exercent sans en avoir le droit et dont il paye directement les erreurs, et par des collaborateurs qui l’isolent pour mieux le manipuler, sans compter une coalition qui se délecte de ses déboires en attentant sa déchéance prochaine.
Souleymane Jules DIOP avait bien raison de dire à propos de MACKY, après avoir fait remarquer qu’il n’était nullement préparé pour exercer le pouvoir à des niveaux de responsabilité où seul le choix de WADE l’avait porté, il avait bien raison de dire donc que « voter pour MACKY, c’est élire MAREME FAYE ».
En effet, les faits lui ont donné raison aujourd’hui. Avec les conséquences que l’on sait.
De l’Acte 3 de la Décentralisation, et des manœuvres politiciennes de MACKY
Sur cette question, je ne sais pas si je dois avoir pitié de MACKY, ou si je dois être doublement en colère, ou si je dois cuver ma déception suite à notre fameuse rencontre, en qualité de partis non alignés, avec son Excellence, en présence du Premier ministre et de quelques uns de ses affidés au palais présidentiel.
La manipulation est aussi vieille que la politique ; et MACKY a imaginé un scénario non pas machiavélique, mais si simpliste qu’il aurait bien pu passer, et offrir aux observateurs de la politique sénégalaise, une vision en trompe l’œil qui n’aurait pas été loin d’occulter la réalité.
Tout dans la consultation avec nous autres soit disant partis non alignés- sur MACKY ou sur l’opposition qualifiée de significative ! a été manipulations, calculs pour certains, danses du ventre pour d’autres.
Toutes les entourloupes ont été employées par des politiciens comiques, fourbes et maladroits pour démontrer au maitre des céans qu’ils étaient avec lui et souhaitaient, ou même désiraient, ou encore mieux réclamaient une audience pour lui manifester leur soutien indéfectible, au nom d’un prétendu patriotisme qu’eux même n’arrivaient pas à qualifier !
D’autres ont chanté les louanges d’un glorieux Mbaye Jacques DIOP qui a déclaré être présent malgré sa convalescence parce qu’un ministre le lui avait demandé avec insistance. Sa présence en tout cas opportune a été l’occasion pour ses affidés de rappeler à MACKY tout ce qu’eux devaient à Monsieur DIOP, avant de lui demander comme s’ils s’étaient passés le mot de le nommer auprès de lui.
Enfin, Bref, tout a été fait de manière à faire croire que c’était spontané.
Mais à la fin de la rencontre, ceux qui étaient invités à s’adresser à la presse et à servir de faire valoir devant les caméras de la télé nationale ont été soigneusement sélectionnés par M. Jules DIOP.
Nous n’avons pas été dupes.
Et nous exprimons solennellement notre refus de faire partie de cette mascarade de consultations. Je vous épargnerai tous les détails de cette rencontre où le comique de situation l’a disputé à du griotisme de mauvis aloi.
Pour le moins, on aura appris une leçon : c’est MACKY qui préside certes, mai c’est vraiment MIMI qui gouverne. La preuve nous en a été administrée à plusieurs reprises, par la concernée.
Pour reprendre depuis le début, le futur premier ministre a arraché sa nomination de la bouche de MACKY, quand elle a eu vent des tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement.
Pour la première fois, dans l’Histoire politique du Sénégal nous étions informés de la nomination d’un Premier ministre par lui même, avant même la finalisation de sa nomination, et le limogeage de son futur ex prédécesseur !!!
C’est que la bonne dame sait accélérer la cadence !!!
Aujourd’hui, MACKY est pris de vitesse par cette dame à la voix forte, comme sa personnalité me dira-ton, cette dame qui supervise par-dessus son épaule ses notes de présentation et qui semble véritablement être le Chef dans ce couple antinomique, où sa voix, encore une fois est celle qui annonce et impose les grandes décisions, pendant que MACKY est chargé de justifier et d’expliquer les choix du gouvernement qu’elle dirige.
C’est donc dire que nous sommes embarqués dans une situation délicate ; une situation qui me rappelle celle du couple POUTINE –MEDVEDEV, l’un chauffant le fauteuil présidentiel pendant que l’autre préside de son poste de PM.
L’ambition dévorante de cette dame est sans limites aucune ; déjà au sein de son parti, elle a fini de prendre ses aises, à telle enseigne qu’elle a imposé ses choix à tout le monde, y compris à l’entourage présidenttiel. Son but, son agenda caché dirai-je est simplement d’être à la place du Président. Espérons que ces manœuvres ne déboucheront pas sur une crise de la nature du coup d’état rampant debout et autre théorisé par SALEH.
Curieuse situation que de se retrouver dans la position de cible, piégé par sa propre stratégie. C’est ce qui risque d’arriver à MACKY. Et cela nous préoccupe, car il est le Président et notre pays n’a pas besoin de crise institutionnelle.
C’est encore elle qui a pris l’engagement auprès des représentants du peuple, et du peuple par extension, en réaffirmant tout haut ce que son leader ne dit plus qu’en marmonnant, pendant que ses comparses lui cherchent une porte de sortie qui s’appelle renoncement stratégique, comme l’aurait qualifié Machiavel de nos jours par rapport à la réduction du mandat présidentiel..
Pour en revenir à l’acte 3 de la décentralisation, l’idée est noble et généreuse, mais MACKY n’a pas les moyens de son ambition. Tout le monde a oublié Arame NDOYE mais la question que l’on devrait se poser est pourquoi l’avoir limogée et ensuite continuer le processus qu’elle avait enclenché ?
Aujourd’hui, les collectivités locales étouffent et aucune d’entre elles n’a les moyens de porter le développement économique et social de son terroir. La faute au gouvernement, qui viole annuellement le système de péréquation établi par la loi pour en lieu et place pondre une circulaire qui répartit sans logique apparente les fonds destinés à la décentralisation.
En créant d’autres collectivités locales, l’Etat a-t-il prévu une assiette fiscale, pour leur permettre d’avoir les ressources leur permettant de remplir leurs missions respectives ? Pour les communautés rurales, avec quelles ressources l’Etat va-t-il mettre en place les investissements structurants leur permettant de relever le niveau de vie de leurs terroirs et de créer des emplois qu’elles pourront prendre en charge ?
Les questions sont nombreuses, et je crains que l’Etat n’ait mis la charrue avant les bœufs.
J’en veux pour preuve les conseils des ministres décentralisés : des centaines de milliards ont été promis aux régions visitées. Dans sa déclaration de politique générale, Le Premier ministre l’a sans doute oublié ; à titre d’exemple, elle a parlé de 20 000 000 000 F CFA pour la Région de Casamance ; ou peut être n’est elle pas partie prenante des promesses mirobolantes faites par son prédécesseur avec la bénédiction de MACKY quand ils tenaient ces conseils des ministres touristiques.
Fort de tout cela, j’en viens à la conclusion que le véritable motif de toute cette agitation est moins la volonté de lancer la territorialisation du développement que d’avoir un prétexte valable pour renvoyer les élections locales aux calendres grecques, le temps pour les éléphants blancs de MACKY de changer de couleur, grâce à la cadence effrénée de MIMI.
La classe politique a bien raison de refuser ce consensus factice que leur propose MACKY, après avoir refusé de dialoguer avec eux depuis on accession au pouvoir.
Je partage ce refus, au nom de la stabilité politique de mon pays. La rupture, c’est laisser de coté la politique politicienne, et de ne pas avancer vers ses adversaires avec un agenda caché.
Ce jeu est dangereux et dessert MACKY dans son propre camp, et aussi vis-à-vis des membres de son alliance qui sont contents de l’entendre affirmer, comme s’il avait besoin de s’en convaincre lui –même, que la décision finale lui revient.
Hé bien, pour paraphraser DE GAULLE ; qu’il la prenne donc !
Macky, le début de la fin
« On habite avec un cœur plein un monde vide, et sans avoir goûté à rien, on est désabusé de tout » René, Chateaubriand.
A chaque changement, la foule des héros anonymes célèbre avec faste l’évènement, par des scènes de joies délirantes nourris d’un authentique espoir de changement.
On boit les discours des nouveaux dirigeants que l’on supportait intensément lors de leurs débats télévisés avec les membres du pouvoir sortant, tellement leurs discours nous semblaient pertinents et frappés du sceau de la vérité, et de la sincérité.
« La critique est facile, mais l’art est difficile » ; pour certains, l’accès au pouvoir était si improbable qu’une fois la surprise d’avoir gagné passée, ils n’ont pas su par où commencer, tellement ils ont été surpris par l’immensité de la tâche.
Cela les a conduits vers des décisions spontanées qui la plupart du temps n’étaient pas murement réfléchies. Et la succession d’un certain nombre d’entre elles, mises bout à bout, a provoqué un véritable cataclysme chez les populations désarçonnées par cette manière de faire (leur situation sociale et économique déjà précaire pour la plupart, a fortement empiré), car leurs conséquences sont à l’aphélie de leurs attentes.
Le nouveau pouvoir appelle cela le plus souvent rupture. Quelle rupture ?
Et c’est ainsi que l’on découvre, qu’il est bien vrai que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
Dans cette cacophonie ambiante, les forts en thème et les théoriciens sur rien et sur tout sont le plus souvent ceux qui émergent du lot. Ainsi que les larbins et les opportunistes au flair d’hyène qui ont son infinie patience. C’est leur seule qualité.
D’El hadj Amadou KASSE dont on se rappelle l’édito incendiaire à propos des Assises nationales à Souleymane Jules DIOP (dont il est inutile de rappeler les propos ici) en passant pas Mahmoud SALEH jusqu’à Latif COULIBALY, ils sont légion.
Les grands perdants sont les rares personnes dans l’entourage présidentiel qui gardent toute leur lucidité et sont la mauvaise conscience (c’est leur avis) de cette engeance de vautours et autres flatteurs professionnels.
Ils sont les cibles prioritaires à abattre, et le Président lui-même est sensible aux discours des sicaires qui brandissent leurs poignards sous ses yeux.
En effet quand tout le monde autour de toi te raconte mille choses qui flattent ta vanité et décuplent ton orgueil, le discours de celui qui te dit la vérité et qui a le courage de veiller à te garder les yeux ouverts et la conscience lucide sonne comme une provocation, un affront, MACKY.
Conséquence, le compagnonnage est rompu, avec le premier entourage originel.
Ceux qui étaient parmi tes plus fidèles compagnons disparaissent petit à petit autour de toi, MACKY : MME SENGHOR, ta fidèle assistante, ta camarade de classe, ta promotionnaire, celle qui a été de tout tes combats et qui a enduré stoïquement ta longue traversée du désert…
Alioune Badara CISSE, celui qui a été l’épaule qui t’a soutenu, qui a engendré ton parti (dont tu veux le chasser maintenant), celui qui t’a insufflé du courage quand tu en manquais, et qui marchait devant toi dans les ténèbres pour faire corps avec toi et te protéger au prix de son sacrifice personnel.
Cet homme a choisi de ne pas ravaler sa dignité au nom d’intérêts immédiats, en refusant catégoriquement d’accepter servilement qu’on lui marche dessus pour satisfaire les desiderata de la belle famille présidentielle.
Aujourd’hui qu’il le veuille ou pas, MACKY sait que ABC est une alternative qui se veut crédible pour perpétuer l’APR au pouvoir, restructurer le Parti et recoller les morceaux avec toutes les fanges représentatives de la population qui lui ont tourné le dos.
Les frustrés de l’APR qui ne se reconnaissent plus dans la manière informelle dont leur parti fonctionne et qui nourrissent des frustrations légitimes le rejoindront irrémédiablement. Au sein des familles religieuses où les sous fifres de MACKY sont interdits de séjour, il compte des appuis certains, et déterminants. Il est fidèle en amitié, et sa courtoisie, son appartenance religieuse et confrérique revendiquée lui valent respect, affection et estime. Les plus grands dignitaires religieux s’honorent de le compter parmi leurs amis.
Dans cette histoire, il n’a rien à perdre.
En mettant en place un conseil de discipline composé de politiciens tous contestés dans leurs bases et leurs organisations réciproques, et pour certains sans aucune compétence ni personnalité encore moins un vrai sens de l’équité, il croit conduire ABC à l’échafaud grâce à ce jury entièrement acquis à sa cause.
Un analyste politique disait fort à propos qu’ « entre les petits arrangements incontournables en politique et les grands principes, ABC a choisi les grands principes »; c’est tout à son honneur.
Et cette purge n’est qu’à son début…
Que les autres, tes autres compagnons, MACKY, se préparent.
Cette parodie comique dessert ton parti et fragilise ta position. Elle annonce, sans ambages le début de la fin de ton règne.
L’autre disait que « l’Histoire commence par une farce et se termine en tragédie» ; le fatum dépasse l’homme et le principal acteur de cette bérézina n’en sait absolument rien jusqu’à ce que les carottes soient totalement cuites et même brulées pour lui.
MIMI en numéro deux, entourée de ses anciens camarades de partis de gauche, est en train de réussir le parfait holdup. Ce n’est pas pour rien que le dynamique Jules DIOP, le Père JOSEPH tropical (qui forme une belle paire avec MIMI et qui travaille avec elle à la positionner à la place de MACKY) monte ces jours-ci au créneau pour théoriser l’engagement politique de MIMI aux côtés de MACKY et vendre l’idée d’un numéro deux du parti taillé sur mesure pour sa nouvelle égérie, en attendant le moment opportun…C’est la même farine !
Avec votre bénédiction, les ex défenseurs de Me WADE et autres acteurs du fameux protocole de Rebeuss sont désormais à tes côtés. Peut être as-tu besoin d’eux, pour avoir de quoi tenir l’autre (qui te toise de haut et envers qui tu développes un complexe d’infériorité traumatisant) par la barbe, au gré des informations qu’ils ne manqueront pas de te distiller au prorata de la considération que tu leur accorderas, et selon la taille du terrain grassement herbacé sur lequel ils brouteront au gré de leur transhumance.
Où sont-ils tous ceux qui t’ont soutenu depuis le début, de TOUBA à TIVAOUANE en passant par BOGAL, TAÏF, KAOLACK, NDIASSANE, et d’autres contrées lointaines ?
Tu les as irrémédiablement lâchés, MACKY.
Comme SAINT PAUL reniant JESUS (mais il s’est ravisé, contrairement à toi) tu as renié jusqu’au lien spirituel qui te liait à certains d’entre eux.
Le devoir d’ingratitude est une qualité certaine pour un Homme d’Etat, mais la trahison, le manque de reconnaissance sont le signe vrai de l’hypocrisie intellectuelle, et d’une absence totale de morale aussi.
Qui se ressemble s’assemble, et la horde de communistes trotskistes pseudo socialistes et autres machins qui t’entoure est en train de réussir à tout le moins à phagocyter ton entourage, et à imposer sa main mise sur l’Etat. Quelles en sont les conséquences ?
MACKY s’en accommode car, à vrai dire, il a un réel problème relationnel avec les hommes qui ont une haute idée de leurs personnes et sont imbus de principes et de valeurs sans doute aux antipodes des siennes. Ils sont peut être sa mauvaise conscience, car il est dur de revendiquer une probité morale exemplaire, après avoir réussi la prouesse de passer de petit locataire conduisant la R 21 de son beau frère en 2002 à, 06 ans après , propriétaire d’un patrimoine immobilier scandaleusement étoffé, revendiquant la possession de quelques 35 véhicules et endossant bravement une richesse estimée à quelques milliards !
La seule incarnation de l’autorité avec laquelle il est à l’aise, ce sont les femmes…et les opportunistes qui suent la platitude et le valorisent par leur rabaissement voulu et revendiqué. Devant la médiocrité qui se veut une lumière, autant cultiver la cancritude absolue et passer pour un grand dadais. Cela vaut mieux pour eux. On rapporte qu’il aurait été soulagé d’être débarrassé enfin d’Abdoul MBAYE, tellement la forte personnalité de l’homme lui portait ombrage et lui causait un complexe d’infériorité qui lui faisait pousser en privé des utriculaires.
Au plan économique, les grés à gré sont légion ; les règles élémentaires qui ont été édictées et auxquelles tout le monde doit se conformer sont aux oubliettes. Les français ont usé de toute leur influence pour préserver leurs intérêts primordiaux, bien accompagnés en cela par les NIASSE et autres TANOR, leurs serviles serviteurs.
Aujourd’hui qu’on l’ait remarqué ou pas, MACKY est inféodé à ces deux vestiges de notre histoire politique ; la longévité sans tâches de certains de ses acteurs constitue une des marques les plus visibles sur son long cours sans histoires.
TANOR affirmait avec une fausse modestie bien feinte que ce n’est pas lui le Président de la République ; allez savoir pourquoi. Tous les signes montrent le contraire, jusqu’à l’arrivée récente sans bruit de l’ex PM, le représentant officieux de DIOUF dans l’entourage présidentiel. Je ne puis ne pas me demander qu’est ce que ces gens peuvent nous apporter.
Cela montre à suffisance combien notre pauvre MACKY est bien seul, et surtout l’étendue du désert que constitue l’APR. Sans cadres ni ressources humaines de qualité…
Les chinois avec leur férocité habituelle et leur capacité de persuasion ont transformé notre Code des marchés publics en torchon ave le quel ils s’essuient. Leurs entreprises les plus corrompus ont infiltré notre économie. A quel prix ?
Les turcs vont construire le centre de conférences de la Francophonie qu’ils ont eux même financés.
Notre économie est déstructurée. Un feu dont nul ne connait l’origine a opportunément ravagé tous les marchés du pays. Les entreprises ferment. Celles qui ouvrent et dont on nous parle avec véhémence sur les plateaux télé lors des débats, on ne les voit pas.
A part celle qui a réussi à décrocher un marché gré à gré de 400 milliards après seulement 08 mois d’existence, les autres courent derrière la commande publique et en sont écartées au profit des chinois…
Pendant ce temps, on nomme aux plus hautes fonctions par népotisme. Inutile d’en dire plus.
Aujourd’hui, à tous les niveaux c’est le non droit. A l’Assemblée nationale on brime des députés, on les menace et on distribue des centaines de millions de nos deniers publics à d’autres, sans aucun motif valable ; dans les agences et autres structures nationales, les nouveaux dirigeants prouvent leur incompétence par les mouvements sociaux et autres grèves qui accompagnent leurs décisions impopulaires et leur comportement parfois de plus cavaliers.
Certains hauts responsables qui représentent notre pays au plus haut niveau dévalorisent l’image de notre pays par leur comportement et leur addiction indéfectible à BACCHUS.
La plupart pèche par leur incompétence et ne doit leur strapontin qu’à la protection familiale népotique.
Le plus grave est que cela dessert même l’APR et MACKY. Je me demande comment on peut être aussi inconséquent au point de scier la branche sur laquelle on est confortablement assis. Car ce ne sont pas des individus de la trempe, pour ne citer que celui là, de Monsieur Moustapha FALL « CHE » qui n’a jamais eu un seul conseiller aux locales à Kaolack et qui a le toupet de se positionner parmi les candidats à la mairie qui lui seront d’une quelconque utilité, aussi bien au plan intellectuel qu’au plan de la mobilisation. Bien au contraire.
Ces gens de peu d’envergure ont été vomis par les populations de leurs contrées. Ils n’existent que par leurs cordes vocales. On ne peut pas s’acheter une nouvelle vertu ou se payer une nouvelle conduite dans notre pays. Notre histoire est trop récente pour le permettre, et cela vaut pour tout le monde.
La justice est déstructurée avec la CREI. Pour le bon plaisir du Prince, un homme jadis contesté, haï par certains, craint par la plupart des louangeurs de MACKY et honni par d’autres est en train de passer du statut d’homme le plus controversé dans notre histoire récente à celui de leader charismatique de l’opposition représentative et de symbole de l’injustice et de l’arbitraire.
Pour qui connait la forte propension de notre peuple à prendre fait et cause pour les victimes de coups bas politiques lors des échéances électorales suivantes, MACKY est en train de tracer le sillon de l’accession au pouvoir pour KARIM.
Nul ne sait ce qu’il en adviendra, mais il est sûr que ni lui MACKY ni sa famille ni ses proches n’échapperont ultérieurement à ce même traitement, une fois qu’ils quitteront le pouvoir. Imaginons un peu que leur principal ennemi d’aujourd’hui les y remplace…
Heureusement, que tout ce bruit pour rien n’occulte pas la dure réalité dans laquelle baigne le pays. L’accélération des réformes et de la mise en œuvre de la vision myope ou presbyte de MACKY n’en est qu’à ses pénibles balbutiements.
Les souteneurs de MACKY qui n’ont pas renié leur appartenance à la société civile pour rejoindre les prairies marron rient jaune.
Ceux qui avaient voulu le changement et l’ont cru possible avec MACKY sont revenus sur terre. Pour certains qui en étaient à manifester leurs frustrations avec le mouvement retiou, ils ont depuis lors cédé aux sirènes corruptrices du pouvoir en place.
Aujourd’hui, on peut dire véritablement que le désenchantement est le sentiment le mieux partagé dans notre pays, le SENEGAL.
Une époque a pris fin et une autre s’annonce et nous sommes dans les limbes de cette brume annonciatrice de temps nouveaux, dont l’incertitude a fini de mettre tout le monde en alerte, tant les signes annonciateurs décodés à travers les actes de MACKY et compagnie n’ augurent rien de bon.
C’est cela la cause de notre mal du siècle, à nous autres.
Il avait vraiment raison, celui qui disait que « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient…».
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A.DE.R.
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