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jeudi 14 novembre 2013
LUTTE CONTRE LA PRECARITE
Papa Ndiaga Diop
La lutte efficace contre la pauvreté doit se faire par la base avec
des actes concrets et non des discours de lamentation.
Au Sénégal, c’est tout le contraire qui se fait malheureusement, tout est
dans le discours et peu dans les actes. La lutte contre la pauvreté est le
cheval de bataille permanent et le prétexte tout trouvé de nos
gouvernants, pour aller quémander de l’aide au nom des pauvres à
travers le monde, ou alors d’emprunter à leur nom pour financer le
développement. Et, ce constat indéniable, nous pouvons tous en
témoigner si nous sommes de bonne foi. Car, la fameuse stratégie
nationale de lutte contre la pauvreté tant vantée, n’a à ce jour, produit
aucun effet significatif bénéfique aux pauvres, pour atténuer toutefois
leurs peines, et ceci, depuis l’avènement de l’indépendance. Nous
notons plus précisément, que la tendance s’est accrue négativement
avec la survenue de l’Alternance en 2000, car Me Wade, d’autorité et
arbitrairement avait pris la grave responsabilité d’enrichir à tout prix et
sans cause, des individus à lui, sélectionnés parmi nous, au détriment
de la grande majorité des pauvres, dont le nombre s’accroissait chaque
jour davantage. C’est comme du reste, la potion magique que la
Banque mondiale a ordonnée aux pays à faible revenu, à savoir les
DSRP (Documents stratégiques de réduction de la pauvreté) qui n’ont
rien réduit, bien au contraire. Ces pays se sont d’ailleurs endettés
davantage, à cause du train de vie dispendieux qu’ils menaient et qui
était insupportable par les ressources propres que pouvait générer leur
économie.
Aujourd’hui encore, la règle semble établie chez nous, qu’il faut d’abord
et avant tout, mettre tout à fait à l’aise et à l’abri de tout besoin, la
minorité bureaucratique qui gère l’Etat. Et tant pis pour le reste du
peuple ! Ce qui revient à dire, le parti avant la Patrie ou autrement dit, à
nous le beurre et aux autres le petit-lait. Il s’agit effectivement de ce
personnel politique, collaborateur du chef de l’Etat au premier degré et à
tous les niveaux de l’Etat, qui bénéficie plus que de raison déjà, de
salaires faramineux et des privilèges exorbitants de tous ordres en sus,
créés et décidés arbitrairement, sans aucun rapport avec les capacités,
de nos ressources propres réelles de l’heure d’abord, et ensuite de
leurs compétences avérées. Ce personnel particulier, allocataire de
toute cette grappe de privilèges, est d’ailleurs plus au service politique
exclusif du chef de l’Etat, que du peuple sénégalais. Nous savons tous
que le train de vie du sommet de l’Etat est très au-dessus de ce qu’il
devrait être dans les normes dans un pays pauvre tel que le nôtre.
Celui-ci est sans rapport avec l’état réel de nos capacités financières du
moment. Dans de pareils cas et en général, la souveraineté nationale et
les prérogatives du chef de l’Etat lui dictent et l’autorisent, si réellement,
sa véritable volonté, c’est de combattre efficacement la pauvreté, les
inégalités et autres disproportions en cours dans le pays, de réviser de
fond en comble tout cela en baisse et en conformité avec la situation
réelle et la justice sociale. En quoi faisant : en révisant et ramenant à la
juste mesure qui correspond à notre niveau de développement réel, tout
ce qui a été fait d’anormal et légalisé dans le passé, par des lois
d’exception prises d’autorité ou par excès de pouvoir ; en s’appuyant
surtout sur une justice sociale sans équivoque, propre à la République
et l’Etat de droit ; en ne dérogeant pas aussi du principe sacro-saint de
l’égalité des chances entre tous les citoyens sénégalais sans parti pris
ni discrimination aucune. La lutte efficace contre la pauvreté exige
nécessairement, la réduction des inégalités criardes dans la
redistribution du produit national et la suppression des privilèges en tous
genres dans notre pays.
Réactions du Club
nakamou a répondu à un sujet de layedegoree :
« c bon,ils ont remis lelectricite 2h apres... »
Aloba a répondu à un sujet de layedegoree : «
merna merna merna merna merna ou sont nos
autorites puf... »
nanahsow a commenté son propre article intitulé
: Une vie pas si simple que ca (2) : « tu peux aller
voir l´... »
ctdiop a commenté l'article de nanahsow intitulé :
Une vie pas si simple que ca (2) : « mdrr c vrai k c
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(ministre)
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En effet, à cause des privilèges et autres avantages exorbitants
accordés en ce moment aux ministres, députés, directeurs généraux et
directeurs, chefs d’Agence, conseillers, fonctionnaires détachés, et j’en
passe, tout cela sans commune mesure avec les services rendus par
eux à la Nation, font ainsi que tout le monde se rue et se batte à mort
vers ces fonctions-là. Fonctions pour lesquelles, on leur demande plus
de fidélité et d’attachement indéfectible au chef de l’Etat que plutôt d’une
compétence avérée ou d’un sacerdoce au service de la Nation.
Il est vraiment temps et même urgent maintenant, de repenser de
manière approfondie et de réviser fondamentalement cette forme
actuelle indécente de redistribution du produit national entre les
Sénégalais. Elle doit se faire dorénavant sur la base de critères objectifs
plus équitables, qui tiendraient absolument compte du niveau de la
pauvreté de notre pays que nous avons en partage, de l’écart énorme et
injustifiable des émoluments entre ceux qui sont au sommet de l’Etat et
le reste des autres citoyens travailleurs. Il faut immanquablement
revenir à l’orthodoxie, en se fondant sur le code et la législation du travail
en matière de détermination du salaire pour les non fonctionnaires et,
au statut général de la Fonction publique pour les fonctionnaires. Ce qui
s’entend mettre tout le monde sur le même pied. Cette disparité et ces
inégalités criardes dans le traitement salarial entre travailleurs, est une
injustice sociale inacceptable, que rien ne peut justifier dans une
république et un Etat de droit. Ce phénomène a été intensifié
outrancièrement avec Me Wade, et il demeure encore en cours
aujourd’hui, mais sous une forme peut être différente. Ce qui fait dire à
beaucoup d’entre nous qu’il n’y a pas de rupture effective, mais plutôt,
une continuité du wadisme version maquillée tout simplement. Le
nivellement par la réduction des écarts de revenus entre le sommet de
l’Etat et la base, est une nécessité absolue et une justice sociale qui
voudrait que les peines ou la pauvreté, comme les produits soient
répartis équitablement entre nous selon les mérites.
Il existe certes plusieurs voies pour combattre efficacement la pauvreté,
mais celle, la plus sure nous semble-t-il, est celle qui assure la
consommation durable. Ce qui suppose tout naturellement, d’offrir des
emplois avec des alaires décents au plus grand nombre des
demandeurs, pour leur permettre de subvenir de manière pérenne à
leurs besoins minimums incompressibles par eux-mêmes. Et comme
le dit si justement le proverbe chinois : « Mieux vaut apprendre à
quelqu’un comment pêcher que de lui donner un poisson ». En effet,
pour une solution durable contre la pauvreté, il faut rendre
nécessairement les familles autonomes. Et ce ne sont pas
certainement, les bourses familiales de 25000F par trimestre, qui sont
certes mieux que rien, parce que trompant temporairement, la faim de
certaines d’entre elles pour un moment, qui vont constituer
véritablement la solution idoine ?
En parlant d’emploi pour les jeunes en général, nous pensons
concrètement, sans distinction de genre, à celui décent, durable et
sécurisant. Par conséquent, loin de nous de prendre en compte cette
fameuse agence qualifiée pompeusement de sécurité de proximité, qui
est une grave erreur et une perte d’argent, parce que jeté à la fenêtre, et
qui ne tardera pas montrer ses limites. Le président Macky Sall et son
gouvernement persistent ou plutôt s’entêtent à mettre en service cette
agence contre vents et marées, ils feignent de ne pas regarder la réalité
en face, en tenant simplement compte des critiques objectives
formulées à son endroit. Il faut le dire à haute et intelligible voix, que
cette Agence est tout, sauf une création d’emplois. Cette structure,
avec sa masse de 10000 agents, qui auraient bien pu servir à renforcer
davantage la Police, la gendarmerie, le corps des sapeurs pompiers,
etc., et surtout, en prévision des nouvelles créations de collectivités
locales qui seront issues de l’acte3 de la décentralisation, prévues en
2014. Voici une agence, que même le directeur en personne, peine à
cerner ses contours et sa structuration hiérarchique. Cette masse,
constituée d’individus sans qualification précise, sont par ailleurs
dépourvus aussi du minimum requis de formation de base, pour le rôle
qui leur est dévolu. Elle prête sérieusement à confusion, et pourrait bien
constituer ultérieurement, plutôt un monstre très dangereux et
incontrôlable, pour notre sécurité publique. En fait, cette agence comme13/11/13 La pauvreté serésout par duconcret et nonpar des lamentations ! - LASENEGALAISE.com
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force hybride sans attache précise, sinon à la présidence de la
République ou peut-être à l’APR, aura-t-elle un commandement
militarisé ? De quel budget de l’Etat relèvera-t-elle? Voilà autant
d’interrogations qui demeurent sans réponse pour nombre de citoyens.
Ainsi, le Gouvernement, au lieu de se focaliser sur les actions d’éclat et
autres folklores qui font tilt certes, avec leurs effets d’annonce, mais qui
ne mènent pas loin, sinon juste le bref temps d’un feu de paille, il
vaudrait mieux pour lui, qu’il consacre l’essentiel de ses efforts et
moyens, à relever le bas niveau de vie de la majorité de la population,
qui vit relativement dans une pauvreté. Quand on veut gouverner un
pays sobrement, efficacement et socialement juste, on doit s’appuyer
sur l’équité, l’efficience et tenir compte des préoccupations majeures et
de l’intérêt général de la majorité de la population et non strictement de
la minorité qui gouverne. Nous avons tellement décrié le partage du
gâteau que faisait Abdoulaye Wade, qu’il va de soi, que nous ne
pourrons plus admettre cela en aucune façon pour qui que ce soit.
Alors, avant qu’il ne soit trop tard monsieur le président de la
République, il faut changer de fusil d’épaule et vous consacrer à votre
tâche essentielle, qui est celle de satisfaire les besoins essentiels de la
grande majorité des Sénégalais. Et à notre humble avis, pour y parvenir
vous devez vous décharger de la direction de votre parti car, les deux
postes, logiquement, sont incompatibles et humainement impossibles à
gérer à la fois. Toute autre voie empruntée que celle-ci, mènera votre
mandat à un échec évident, parce que vous aurez déçu l’immense
espoir qui était porté en vous. Et comme le dit le proverbe : « rien de
sert de courir il faut partir à point ». Enfin, pour lutter concrètement
contre la pauvreté, il faut commencer d’abord par réduire les inégalités
criardes à leur strict minimum, et supprimer ensuite tous les privilèges,
les cumuls de postes et l’accaparement des biens communs à la nation
dans notre pays, pour revenir à la République des citoyens et à l’Etat de
droit.
Par Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
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