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jeudi 14 novembre 2013

AU ROYAUME DES ACROBATES ET DES MYTHOMANES

L’APR et les débats politiques: Grandes chaussures pour petites pointures L’APR et les débats politiques: Grandes chaussures pour petites pointures « Sur les plateaux, on peine un peu. Sur tous les plateaux, on devrait faire feu et flammes », s’est enflammé le Premier ministre Aminata Touré lors d’une rencontre récente avec la Convergence des cadres républicains (Ccr). Telle une enseignante devant ses élèves, la trique à la main, la dame de fer de l’Alliance pour la République (Apr) a enjoint aux cadres autoproclamés dudit parti d’avoir plus d’allant, de tonus et de pertinence dans les débats auxquels ils sont systématiquement conviés avec leurs homologues de l’opposition. Il est de notoriété publique que les « Apéristes » souffrent le martyre sur tous les plateaux télé ou dans tous les studios de radio. Elle suggère qu’un pool de 600 débatteurs puisse aller à l’assaut des médias pour mieux expliquer le programme « Yoonu Yokkute » du gouvernement. Le mot d’ordre est donc de s’adonner à de la politique-spectacle, du buzz, du choc, de la polémique pour convaincre des populations encore dubitatives sur l’efficience de ce gouvernement.Ainsi, cette flopée de débatteurs formatés par les communicants aguerris de l’Apr pourra constituer un véritable rempart contre cette opposition et les « sans-couleur » politiques qui règnent en maîtres dans les médias quand il s’agit d’aborder la politique gouvernementale. La mise au point de Mme Aminata Touré empreinte de colère témoigne de la nullité ou de la faiblesse de niveau des soi-disant cadres apéristes. Les échanges contradictoires auxquels ils participent sont au niveau zéro du débat politique. Leurs débats télévisés n’ont plus aucun intérêt parce qu’insipides voire insolents. Que peuvent apporter de productif dans un débat politico-intellectuel des politiciens insolents comme Ameth Suzanne Kamara, Youssou Touré, Moustapha Cissé Lô, Me Djibril War, pourtant très pertinent et structuré quand il était dans l’opposition, Mahmout Saleh et Abdou Mbow dont le quotient intellectuel ne dépasse pas celui d’un crapaud ? Abdou Aziz Diop fait des ronds de jambe, Sory Kaba et Birame Faye résistent encore aux tirs groupés de leurs adversaires. Moustapha Diakhaté ânonne et bafouille dans ses interventions rebutantes, Luc Malick Sarr et Seydou Guèye versent dans la langue de bois, Abdoulaye Diouf Sarr et Benoit Sambou se perdent dans ses élucubrations intellectuelles, Marième Badiane et Awa Guèye font mal leur baptême de feu. En sus, les médias d’Etat comme la RTS participent de la médiocrité du débat politique des « Apéristes ». Sinon, comment comprendre qu’au soir de la DPG du Premier ministre, le journaliste Khaly Seck invite sur son plateau Abdou Fall qui dirige son mouvement politique citoyen pro-gouvernemental, Alternative citoyenne/And Nawlé et Luc Sarr ? Finalement, le débat était à un niveau abyssal parce que orienté dans un sens univoque sans contradiction, sans critique. Dans les médias, à la place de vrais débatteurs qui ont de la bouteille et qui maîtrisent leurs sujets, on retrouve des flagorneurs de tout acabit qui passent le plus clair de leur temps à rabâcher incessamment « la vision du président de la République ». Une vision qui, en réalité, est enténébrée par son manque de cohérence dans sa matérialisation ou de pertinence dans son élaboration parce que n’étant arrimée à aucune ambition de développement. Les 400 milliards prêtés par la Chine et destinés au projet autoroutier Thiès-Touba sont un exemple patent de manque de vision de développement. Jeter autant de milliards dansun projetqui ne générerait rien qui booste une croissance est contre-productif et va à l’antipode de toute stratégie de développement.La seule chose qui motive cette autoroute onéreuse dont le financement est obtenu et le marché attribué dans des conditions totalement nébuleuses, c’est la drague de l’électorat mouride qui reste encore fidèle à Wade et à son fils Karim. Certes le gouvernement a esquissé des programmes sociaux tels que les bourses de sécurité sociale, la couverture maladie universelle mais à des fins purement électoralistes. Il a voulu copier des modèles sociaux de réussite mais les aires géographiques, les fondements idéologiques et la disponibilité des ressources qui ne sont pas les mêmes influent conséquemment sur l’efficacité de ces programmes sociaux. Ainsi, l’expérience embryonnaire, hasardeuse et irréfléchie du Sénégal ne peut pas constituer pour les débatteurs de l’Apr des arguments de défense solides sur un plateau parce que ne s’inscrivant pas dans une politique globale de développement comme il en a été au Brésil, au Mexique ou dans d’autres pays de l’Amérique du Sud, lesquels disposent de ressources considérables qui puissent supporter ces programmes d’aide alimentaire. Rares sont les débats dont les « Apéristes » ne sortent pas démolis ou esquintés par leurs vis-à-vis plus à l’aise pour clouer au pilori le programme gouvernemental.Ainsi la mission première des communicants de Mme Aminata Touré Mimi, devrait être de contrecarrer les « détracteurs » de tous crins par des arguments solides, étayés par des chiffres irréfutables. Malheureusement, ce n’est pas demain la veille que cette tendance sera renversée puisque ce qui doit leur servir de matière pour s’imposer dans un débat fait encore défaut. Ce sont les réalisations concrètes et visibles.Ce débat nous rappelle cette colère du président de la République contre ses ministres qui ne parviennent pas à communiquer sur les « réalisations » de son gouvernement. On avait même parlé d’une mise en place d’une plate-formequi organiserait la coordination de la communication gouvernementale en instituant dans chaque ministère un porte-parole. Mais cette tâche s’est avérée finalement impossible puisqu’il n’y a pas encore des réalisations majeures palpables qui puissent gagner l’adhésion des populations à la politique gouvernementale. Si par conséquent, au niveau du gouvernement, il n’y a pas encore matière réelle à débattre pour conquérir l’opinion des populations qui grognent du fait de leurs conditions de vie qui se dégradent de jour en jour, il en sera de même au niveau de l’Apr qui est l’arrière-cour de ce gouvernement. On a beau former ou informer les cadres apéristes mais ils ne débattront que sur des virtualités.La meilleure manière pour le Premier ministre d’aider ses cadres à tenir la dragée haute à leurs co-débatteurs, c’est d’attaquer avec ses ministres les vrais problèmes du Sénégal au lieu de s’adonner à des rustines sur jambes de bois. Aussi sa tâche risque-t-elle d’être laborieuse du moment qu’elle veut offrir des chaussures trop grandes à ses petites pointures. Les notes mensuelles émanant des ministères ne seront que des feuilles volantes si elles ne renferment pas en leur sein des réalisations visibles et des mesures concrètes contre la cherté de la vie qui puissent servir de tableau de bord aux cadres de l’APR pour défendre partout avec efficacité et pertinence la politique gouvernementale. SERIGNE SALIOU GUEUYE Peps Gueye Thanks God It’s Friday (T.G.I.F.) : de la myopie dans le management public et privé. Un poisson pourrit toujours par la tête. Les dirigeants de nos Etats, pauvres et endettés, oublient ou font semblant d’oublier les préoccupations essentielles des populations et s’orientent vers leurs activités de politique politicienne pour préparer leur réélection. Cette situation est symptomatique dans un contexte de désespérance, de doute, de perte de valeurs et de repères. Les coupures d’électricité persistent, les cercueils roulants circulent toujours avec leurs lots d’accidents mortels, une majorité de citoyens tire encore le diable par la queue. Ce n’est pas un hasard si les autorités interdisent les sondages d’opinion ou politiques pour permettre aux populations d’exprimer leur ressenti et leurs préoccupations. Le management public pousse la myopie jusqu’à ignorer les nécessaires réformes qui peuvent changer notre société. Ils dépensent leur énergie à contester le « doing business » et continuent d’ignorer le capitalisme national. Qui peut comprendre le choix d’un homme d’affaires étranger pour venir organiser un sommet de la francophonie au Sénégal ? Comment comprendre qu’un ministre donne sa préférence à une entreprise étrangère pour des projets d’infrastructures alors que des entreprises locales peuvent assurer ces travaux ? Comment les entreprises locales peuvent-elles se développer dans ces conditions ? Le pilotage à vue continue de plus belle. Nos dirigeants ont tous visité des pays où des progrès ont été réalisés. Comment peuvent-ils être si myopes devant tant de changements à effectuer dans nos pays ? Créer une agence de sécurité de proximité alors que la police et la gendarmerie agonisent est une bonne façon de décrédibiliser ces entités et jeter la suspicion dans la tête de beaucoup de compatriotes sur les objectifs réels de cet agence. L’administration est encore gangrénée par des parasites qui continuent de bénéficier de privilèges indus. Le rapport de la cour des comptes va se heurter à la myopie maladive de nos dirigeants. Tous les secteurs d’activité de la vie de nos sociétés sont concernés. Le manager privé est lui souvent myope devant le respect des règles contractuelles en matière de marché, de droit du travail, de salaires, d’évolution de carrière. Il ne se rend souvent pas compte que l’entreprise est un bien social qui doit être préservée de tout acte de prédation. Comme les faillites frauduleuses ne sont pas sanctionnées, il se livre à toutes les formes d’abus possibles, qui altèrent considérablement la viabilité et la pérennité de son entreprise. Ce type de dirigeant préfère aller donner des millions à son marabout ou entretenir ses différents « bureaux » que de payer leurs impôts ou les salaires de leurs employés…Est-ce réellement de la myopie ? ou est-ce de la turpitude, de la cupidité ou de l’oisiveté pour des individus qui ne connaissent pas la valeur de l’argent ou la manière de créer des richesses ? Ignorer les préoccupations de son peuple ou de ses salariés est le plus court chemin (yonnu) pour ne pas atteindre la prospérité (yokouté). Jummah Mubarak

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